samedi 12 novembre 2011

L'Inde à l’état brut: Varanasi

On m'avait dit de Varanasi que c’était une ville à voir que la spiritualité y était grande et que les ghats ou ont lieu les crémations étaient à voir. Comment aurais-je pu imaginer que Varanasi serait certainement la ville la plus authentique que je verrais en Inde, celle ou tout les clichés que 'on peut avoir de l'Inde en occident sont rassembler. Pour faire court, à Varanasi, j'ai pris une grosse claque comme j'ai peu eu jusqu'à present.
La première impression de Varanasi, se sont ses ruelles. Et une des premières choses que j'ai vu, c'est un corps couvert d'un linceul et porte au travers de ces ruelles...



C'est à Varanasi que tout hindou veut mourir. Le Gange y est omniprésent et les ghats qui le bordent sont un lieu de vie à part. Ici, chaque matin, les gens se pressent pour venir se « baigner » ou plutôt se purifier dans le Gange. Des dizaines de touristes se pressent aussi sur des barques sur le Gange pour assister à ce rituel ou a ce « spectacle », ça dépend du touriste. Au point que ça en devient indécent parfois, les touristes étant à quelques mètres à peine des « baigneurs ». J'ai, pour ma part, essayé de respecter le rite des hindous. Pour moi, ce qui restera de ma balade en barque à l'aube sur le Gange, c'est cette atmosphère particulière au petit matin, le Soleil se levant, les fidèles se purifiant dans l'eau de la Mère sacre : le Gange et la première vue d'un crématorium, l’électrique, pour ceux qui n'ont pas les moyens d'acheter du bois.





Lever de Soleil sur le Gange et les ghats


Les Ghats sont également un lieu de vie, barbiers, nettoyeurs d'oreille, coiffeurs, vendeurs en tout genre y font commerce. Mais on peut aussi croiser des saddhus en train de prier, des croyants en pleine méditation, des astrologues essayant de vous prédire votre avenir, etc.













C'est vraiment compliqué pour moi de retranscrire l'ambiance qui règne ici. Je crois que les mots comme les photos ne seront jamais assez fort pour le faire. Il faut le vivre. Les ruelles, la saleté, les bouses de vaches, les vaches elles-mêmes et cette spiritualité qui pèse sur la ville. Et puis il y a le crématorium pour ceux qui ont les moyens. On y voit des montagnes (je n’exagère pas !) de bois classé selon les essences. Je suis allé, à la nuit tombée, sur ce ghat dédié aux crémations (qui se font 24h sur 24). Je m'y suis comme recueilli. Bien sur cela peut rebuter certains mais je n'y ai pas senti la moindre odeur par exemple. J'ai simplement observe avec un certains recueillement ces gens mort dans la ville sacrée et suis parti lorsque l'intouchable a « remué » le bois et le corps pour qu'ils brûlent complètement.
Je pourrais me promener des heures sur les ghats de Varanasi (c'est d'ailleurs ce que j'ai fait). On peut y croiser parfois aussi des lessiveuses étendant le linge et comme sur la photo un homme façonnant des bouses de vaches pour les revendre comme combustible je suppose.





2 commentaires:

  1. Varanasi.. ma quête.. Un jour, j'irai.
    Je t'embrasse

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  2. Merveilleuse expérience Thithi! Exactement les mêmes sensations et surtout même recueillement pour nous quand nous étions à Richikesh et Haridwar (désolé pour l'orthographe que j'ai oublié) les 2 villes les plus au Nord du Gange en Inde, les ghats, le sacré, les gens dans leur simplicité. Pétage de plomb pour l'occidental garanti, ça existe : "le syndrome de l'Inde". Prends bien soin de toi. Baba Jérémie

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