Difficile de
faire un seul post pour 1 mois de travail dans la ferme, mais je vais
essayer de m'y tenir. Il y a tant à dire sur les marchés visités,
la ferme en elle-même, ses employés, la visite d’élève de
l’école primaire venant arracher des mauvaises herbes ou encore la
faune locale...
La ferme est
assez petite, 3 acres je crois, et c'est d'abord dans ce bâtiment en
parpaing que tout s'articule, que Raisa, la coordinatrice nous
présente les concepts du Natural Farming ou encore les objectifs de
la ferme, les fermiers locaux qui ont débuté la conversion vers le
biologique ou encore les différentes « recettes » pour
les fertilisants naturels utilisés.
L'un des
objectifs de la ferme c'est de créer une réserve de plantes
médicinales permettant de les diffuser aux villageois et d'en
préserver un maximum. La photographie peut donner l'impression d'un
grand fouillis avec beaucoup de « mauvaises herbes ».
Mais le concept de mauvaise herbe n'existe pas dans le Natural
Farming. On ne doit pas désherber ou uniquement les plantes
invasives et toxiques. Cela permet de préserver la biodiversité de
la flore locale et donc les insectes locaux et par voie de
conséquence, les oiseaux locaux.
Les
lentilles (cuisinées en dhal en Inde) sont la base de l'alimentation
et ont également la particularité d’être des plantes permettant
d'enfermer une grande quantité d'azote dans le sol. Elles ont donc
une place de choix dans la ferme. On peut également observer sur la
photo ci-dessus que des cesbanias ont ete plante en bordure pour
faire coupe vent, faire office de grillage et empêcher les bêtes
d'entrer et aussi pour nourrir le bétail.
Etable
Unites de vermis-compost
Pour
convertir les fermiers, on utilise du vermis-compost en leur prouvant
qu'avec la vache que chaque fermier indien possède, ils peuvent
produire un fertilisant peu onéreux (le coût est le 1er
argument !). Donc a la ferme, on a une étable permettant de
récupérer bouses et urine (utilise pour un autre fertilisant et
insecticide) de vache. Et puis on a notre propre unité de
vermis-compost dans laquelle on alterne déchet végétaux et bouse
sur une base de coque filamenteuse de noix de coco. Puis on refroidit
en arrosant avant d'y placer des vers qui vont faire le travail. Un
des travaux réguliers est de récupérer le compost en grattant la
surface puis de le tamiser pour l'utiliser chez des fermiers locaux
ou pour le vendre au marché.
Nursery de riz
Il y a aussi
le travail que nous nous avons effectué, comme cette nursery de riz.
Pour finir
avec la ferme en elle-même, Pounea et Kumar sont les deux fermiers
qui nous ont supporté, aidé ou plutôt que nous avons aidé.
Kumar
Kumar et Micheal (les indiens se tiennent beaucoup la mains entre personnes du meme sexe)
Pounea le jour de mon depart preparant une noix de coco avec du miel: delicieux
Bien sûr,
outre les moustiques qui m'ont agressé quotidiennement ou les
fourmis rouges (bien pires que les moustiques !) qui nous ont
brûlé à l'acide formique lorsque nous bêchions, j'ai rencontré
d'autres membres de la famille des insectes et autres bizarreries.
Ils sont souvent très beaux et colorés. Moi j'aime toujours en
dégoter un.
Tous les
jeudis, nous devons aller de bon matin (le bus est à 5h45 et le
trajet de 45 min) au marché d'Uslampatti pour vendre notre compost
mais surtout pour familiariser les fermiers locaux au biologique.
Pour moi ce marché comme les visites aux fermiers du village sont
une grande frustration car je ne peux communiquer avec eux. Nous ne
sommes que spectateurs de Raisa expliquant. On est là plus pour
attirer l'attention que pour convaincre les fermiers :-( En revanche,
ce marché aux fleurs est magnifique. En Inde, on n'offre pas de
bouquets, mais des guirlandes ou colliers de fleurs.
Mélange de
couleurs, de senteurs, beauté des fermiers indiens, ce marché vaut
le coup d’être vu et vécu au moins une fois.
Nous sommes
également allés visiter un autre marché dans la perspective
d'acheter une autre vache native. Marché au bétail, aux fruits et
légumes, celui-ci ne nous a pas laissé indifférent par la
profusions de couleurs encore une fois, l'effervescence des ventes,
la profusions d'animaux, etc Bref on a pris une grosse claque cette
matinée là Alex et moi.
Pour finir
ce post, je parlerai de l'activité que nous avons eu avec les élèves
de deux niveaux de l'école primaire de Chinupatti. Nous leur avons
présenté et expliqué comment arracher une plante toxique et
invasive originaire des Etats-Unis et qui prolifère a vitesse grand
V. Autant vous dire qu'il n'est pas simple de contenir et intéresser
ces gamins plus de 10 minutes à cette tache même si j'avais un bon
groupe. Mais je crois qu'on a bien réussi notre opération.
C’était
le jour de l'anniversaire de Claire, une jeune américaine volontaire
à la ferme 3 semaines et ici, dans cette région du Tamil Nadu,
chaque invité nourri la personne dont c'est l'anniversaire avec sa
part de gâteau d'anniversaire (génoise avec de la crème) puis on
met de la crème sur son visage et voilà le résultat que ça peut
donner quand un local s'y met ;-)
Claire maquillee de gateau par Kumar
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